« Après le premier accouchement, on m’a enfermée dans un asile de fous ! »
« J'ai tellement peur d'avoir un autre enfant. Après le premier accouchement, on m’a enfermée dans un asile de fous ! »
Elle entre dans la clinique très crispée et ne sait pas par où commencer : « J'ai une petite fille et je voudrais avoir un autre enfant ».
Derrière le désir d'un deuxième enfant, se cache une angoisse extrême, qui la plonge dans un profond conflit intérieur - le traumatisme du premier accouchement est encore bien présent.
Que s'est-il passé exactement, je demande :
La douleur était-elle insupportable ? L’accouchement lui-même était-il interminable ? A-t-elle subit une césarienne ?
Non, rien de tout cela. Elle commence à me raconter.
L’accouchement l’a énormément fatiguée ! Cependant, son père étant une personne connue et appréciée, une série interminable de visiteurs se succède et viennent la féliciter à l'hôpital.
Chacun y va de son mot, conseille, recommande, exprime son opinion, sur ce qu’elle devrait faire, à quoi elle devrait faire attention, ... Elle se sent pressée et accablée, ne parvient pas à se reposer ni même à s'occuper du bébé.
Ce va et vient de visiteurs se poursuit à l’identique une fois rentrée chez elle, et la pression ne fait qu’augmenter.
A ce stade, elle commence à ne plus savoir qui elle est, ne plus savoir qui écouter, ou même que faire. Elle se sent complètement perdue. Et malgré cela, elle n'ose pas décliner les invités qui se succèdent.
Ses nerfs commencent à lâcher, elle se met souvent en colère, à crier, et n’arrive plus à fonctionner sous la dépendance du stress.
Elle s'effondre littéralement !
Ces proches ne parviennent pas à comprendre ce qui lui arrive, et ne réussissent pas à la soutenir et à l’aider. Ils décident de demander l'aide d'un psychiatre.
Celui-ci recommande une semaine d'hospitalisation dans un service psychiatrique !
Là, ses traumatismes s’intensifient : elle n'est pas à la maison (loin de ses repères), elle est séparée de son bébé, est sous l’emprise des médicaments, est avec d’autres patients hospitalisés pour des problèmes psychiatriques, et se demande "Est-ce que je suis comme ça moi aussi ?", entend leurs cris la nuit, se sent piégée et emprisonnée.
"Ces cris, c'est exactement ce que j'entends quand je pense à une autre naissance. Tous ces cris dans ma tête !"
Elle se demande : « Est-ce que je vais devoir endurer cela de nouveau lors de la prochaine naissance ? »
Je comprends que son traumatisme est profond, tout comme son conflit intérieur ; d'une part le désir d'un autre enfant, et d'autre part la peur d'une expérience similaire.
Je comprends également que son traumatisme a probablement son origine dans le fait qu'elle n’a pas su être attentive à ses ressentis, pas su se protéger, et n’a tout simplement pas réussi à dire "non".
Non, aux visites inappropriées,
Non, aux conseils et recommandations,
Non, à toute cette pression involontaire de son entourage.
Au cours du processus thérapeutique, nous avons nettoyé et neutralisé tout ce qui était lié au traumatisme - les flashbacks, les cris, sa croyance qu'elle était peut-être effectivement folle, et les émotions qui y étaient liées telles que la sensation de perte de contrôle, l'impuissance, le désespoir, l'anxiété.
Par ailleurs, elle a appris à s’écouter et à se connecter à ses ressentis, à leur faire confiance et à avoir confiance en elle-même.
Un an plus tard, je l'ai rencontrée et j'ai failli ne pas la reconnaître... À côté d'elle se trouvait un nouveau-né, elle était heureuse !
Si vous aussi rencontrez des difficultés à tomber enceinte, si vous aussi avez vécu un traumatisme qui vous dérange encore aujourd'hui, je vous invite à prendre contact avec moi.
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Estelle Rimon
Thérapeute psycho émotionnelle, Kinésiologue, Master PNL, Energéticienne
Cours privé de mathématiques combiné à une thérapie émotionnelle
Netanya (Ir Yamim ), Hod Hasharon, à distance
052-4748454
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