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Est-ce que tu confonds acceptation et inaction ?


Estelle Morioussef acceptation - inaction

Lors d’un tirage de carte au cours d’une séance avec une patiente, sors la question suivante : « Est-ce que tu confonds acceptation et inaction ? »

Pas si évidente que cela cette question n’est-ce pas ? 🤔

Après la séance et durant quelques jours, cette question a continué de résonner dans ma tête. Certains mots venaient s’associer instinctivement à cette question. Des mots comme soumission, tristesse, colère, rébellion, passivité, apathie, renoncement, abandon, victime, agressivité, obéissance.

La première personne qui m’est venue en mémoire, associée à mes réflexions, c’est ma grand-mère maternelle, la seconde femme de mon grand-père. J’avais souvent entendu ce mot, femme soumise, qui lui était associé, de la part de son entourage, d’elle-même, ou de la part de mon grand-père, qui était selon toute vraisemblance, l’initiateur de cette soumission. Je me souviens d’une femme fade, sans apparente opinion ou volonté propre, au service de mon grand-père. Elle n’avait pas l’air heureuse, était plutôt éteinte, il ne lui était apparemment pas permis de faire ses propres choix. De ce qu’on m’a raconté, elle n’avait pas toujours été ainsi. J’ai cru comprendre qu’il y avait eu des périodes de rébellion, qu’elle avait même essayé de se sauver… sans y parvenir.

Ma réflexion s’est poursuivie ainsi - en partant du principe que ces 2 mots correspondent à 2 notions différentes, il y a donc 4 manières de les associer (n’oublions pas que je suis mathématicienne au départ !) :

- Acceptation et inaction - Acceptation et action - Non acceptation et action - Non acceptation et inaction

Selon toute vraisemblance, le cas de ma grand-mère correspond au dernier – non acceptation et inaction - ce qui l’a conduite à se sentir emprisonnée et à développer une personnalité dont il émanait de la tristesse, de l’apathie, une humeur dépressive et de la soumission. Elle représente l’étape finale du processus de soumission. L’énergie y est très basse.

La phase de non acceptation et action est plutôt la phase de rébellion et/ou d’agressivité. L’émotion dominante associée est la colère, et cette colère peut s’exprimer sur tout l’entourage, y compris sur soi-même bien entendu. Elle peut être dirigée vers la personne qui cherche à « soumettre », mais dans la plupart des cas, elle va surtout rejaillir sur les autres personnes de notre entourage, et essentiellement sur les personnes envers lesquels on a une domination naturelle (les enfants par exemple, la famille d’une façon générale quand le « dominateur » est le boss, …). Il y a une déperdition d’énergie.

La phase d’acceptation et inaction correspond selon moi à être dans une situation d’attente, comme celle d’un assisté par exemple, d’obéissance, ou une situation de victime. On prend ce qui vient, on fait ce qu’on nous dit de faire… pas très enthousiasmant, et souvent plutôt inquiétant. On est dans une phase d’abandon et de renoncement de soi. Aussi les émotions qui vont dominer seront la tristesse et l’angoisse. L’énergie associée y est basse également.

Lorsqu’il y a acceptation et action en même temps, il y a participation active, investissement de soi et collaboration dans un projet commun, qui nous convient. Il s’agit de la seule phase parmi les 4 dans laquelle il y a une écoute de ses propres besoins et une intention de les satisfaire. Les émotions associées vont être évidemment positives, et l’énergie va y être élevée.

Et vous, quelles réflexions vous amènent cette question « est-ce que tu confonds acceptation et inaction ? ».

Je vous suggère également de vous demander dans laquelle de ces 4 situations vous vous trouvez vis-à-vis des personnes significatives de votre vie.

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